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Niger : les associations islamiques vent debout contre l’éducation sexuelle dans les écoles et la pratique de LGBTQ

Plusieurs associations islamiques du Niger ont affirmé, le vendredi 09 février 2024, leur opposition à l’éducation sexuelle dans les écoles et la pratique de LGBTQ dans tout le pays dans une déclaration qu’elles ont rendue publique au sein de la mosquée centrale de Niamey, en présence de milliers de fidèles musulmans.

En termes clairs, ces associations ont demandé aux autorités de la transition militaire d’«introduire  l’enseignement de l’Islam  dans le système éducatif nigérien  et interdire l’enseignement de l’éducation sexuelle dans les écoles », mais aussi d’«adopter  un texte interdisant le LGBTQ au Niger ».

Il s’agit notamment du conseil islamique du Niger (CIN), l’association islamique du Niger (AIN), du rassemblement des associations islamiques pour le développement et l’appel (RAIDA), la coordination des associations islamiques du Niger (CASIN), la fédération des associations islamiques pour l’appel et le développement (FAICAD), la coordination des associations islamiques pour le développement du Niger (CSAIDN), l’association ALKAWSAR, la Zawiya de Cheick Kiota, la Zawiya de Cheick Chaibou et l’association KADRIYA.

Dans cette déclaration lue par Cheick Mansour Djibril Karanta, les associations ont de prime à bord salué ce qu’elles ont appelé « l’engagement  et le sacrifice  du CNSP, du Gouvernement  et des FDS », avant de féliciter le peuple  nigérien  qui a enregistré, selon elles,  des victoires multiples, à savoir «  le départ  des soldats français, la création  de l’AES, la sortie  de la CEDEAO, le renforcement  de la sécurité, la paix  et la souveraineté nationale ».

 

« Pour ce faire, maintenons notre arme  et la meilleure qui reste  les prières avec Qounout [prière collective musulmane faite en cas de difficulté majeure de la société, ndlr], les invocation  et la lecture du Coran dans nos mosquées », a poursuivi Cheick Mansour, poursuivant la lecture de la déclaration.

Outre la dénonciation de l’éducation sexuelle et le mouvement LGBTQ, les auteurs de la déclaration ont également demandé au CNSP de prioriser la lutte contre le terrorisme, le banditisme armé, avant de solliciter le départ des bases étrangères installées au Niger.

Par ailleurs, ces organisations musulmanes ont exhorté les autorités militaires à engager  « une lutte implacable  contre les grandes maux  que sont la corruption, les détournements, l’impunité, l’ethnocentrisme, le régionalisme,  le sectarisme, la dépravation  des mœurs, la consommation  de la drogue, de chicha, etc ».

Aussi, ont-elles  demandé à la junte d’accorder « une bonne représentation  des associations islamiques au prochain  forum national et toutes autres instances où c’est nécessaires » et de mettre en place un « Haut Conseil islamique représentatif  et abroger la Loi de juillet 2019 portant exercice  des cultes en République du Niger ».

Dans cette même déclaration, les leaders religieux ont plaidé pour que les autorités autorisent « les femmes nigériennes à porter le voile islamique pour la prise de vue pour les document d’identité ».

 

Bachir Manzo

 

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