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Le Niger face à l’épreuve de l’embargo: Appréhender le moment avec foi et droiture

Les causes justes et nobles aimées par Dieu demandent parfois une belle endurance. Apprendre à marcher, éduquer, construire une personnalité exemplaire, édifier une nation forte sont autant de batailles de la vie qui requièrent courage et patience, constance et don de soi, cohérence et vision, conviction et grand espoir.

A l’échelle communautaire, l’idéal qui canalise les énergies et entretient la volonté toujours élevée  doit être intégré par tous, les leaders en premier.

Au début de l’avènement de l’islam, La Mecque et ses environs furent d’une horrible cruauté contre les croyants,  »peu nombreux, opprimés sur terre », selon les termes mêmes du Coran (Al- anfâl, verset 26). Ils durent résister 10 ans sous la guidance du Prophète Muhammad (paix et salut sur lui), sans que le dévouement d’aucun d’eux n’eût été entamé. Ils souffrirent les pires exactions : humiliations, flagellations, marquage au feu, exil, assassinats, privations diverses. Les Mecquois, dans un aveu d’impuissance et d’injustice, offrirent aux croyants (leurs parents, leurs voisins) un bonus de 3 ans d’embargo sévère et inhumain :

  • ils furent bannis de la ville et confinés dans une vallée appartenant à Abu Talib ;
  •  toutes transactions commerciales interdites avec les musulmans, collectivement et
    individuellement ;
  • les relations sociales rompues entre les croyants et leurs propres tribus, comme avec les tribus
    voisines ;
  • les voies menant à La Mecque leur furent fermées et constamment surveillées par la police
    païenne ;
  • pas d’accès aux soins (pour les malades), ni au marché de la ville.

Quels furent les leviers de résistance du Prophète (paix et salut sur lui) et de ses disciples ?

Devant tous les périls, face à toutes les adversités, il fallut :

  • alimenter continuellement la foi au contact du Coran qui descendait graduellement ;
  • s’en remettre à Allah et patienter d’une belle patience ;
  • ne jamais être injuste, ne jamais engager de lutte armée ni créer des troubles ;
  • apprendre, répandre la connaissance et la bonté par les meilleures qualités humaines ;
  • développer une solidarité agissante et une fraternité active au sein des musulmans ;
  • soutenir les plus faibles, matériellement, psychologiquement ;
  • protéger les gens les plus vulnérables et affranchir les esclaves ;
  • entretenir et renforcer la justice et l’espoir dans les cœurs.

Cette période a forgé leur saine croyance et leur personnalité jamais compromise et est restée dans l’histoire comme une éclatante victoire de la foi sur la mécréance, de la bonne moralité sur les bassesses, de la vérité sur le faux.

Après l’hégire, les croyants ne connurent guère de répit, durant plusieurs années d’ailleurs. Il y avait les juifs et les hypocrites à l’intérieur attisant les sensibilités de dissension, ameutant la population et parfois agissant à la solde de la Mecque ; la même Mecque dépitée par l’échec de tous ses funestes projets, et usant de tous les moyens pour étouffer l’émergence de l’islam et l’émancipation des musulmans. Ils complotaient, calomniaient, appelaient à l’assassinat du Prophète (paix et salut sur lui) et coalisaient avec d’autres tribus hostiles pour agresser et envahir Médine.

Les croyants s’armèrent alors de courage puis suivirent la Parole d’Allah :  »Et préparez [pour lutter] contre eux tout ce que vous pouvez comme force et comme cavalerie équipée, afin d’effrayer l’ennemi d’Allah et le vôtre, et d’autres encore que vous ne connaissez pas en dehors de ceux-ci mais qu’Allah connaît. Et tout ce que vous dépensez dans le sentier d’Allah vous sera remboursé pleinement et vous ne serez point lésés. » (Al-anfâl, verset 60).

Ils se devaient en effet de défendre leur pays (Médine), leur culture et leur peuple contre une agression injustement imposée : « Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués (de se défendre) -parce que vraiment ils sont lésés ; et Allah est certes Capable de les secourir

« Ceux qui ont été expulsés de leurs demeures, – contre toute justice, simplement parce qu’ils disaient : « Allah est notre Seigneur. » – Si Allah ne repoussait pas les gens les uns par les autres, les ermitages seraient démolis, ainsi que les églises, les synagogues et les mosquées où le nom
d’Allah est beaucoup invoqué. Allah soutient, certes, ceux qui soutiennent (Sa Religion). Allah est assurément Fort et Puissant,

« Ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, accomplissent la Salat, acquittent la Zakat, ordonnent le convenable et interdisent le blâmable. Cependant, l’issue finale de toute chose appartient à Allah. » (Al-Hajj, versets 39 à 41)

Le Coran nous donne d’autres détails de l’environnement de l’époque (Al-munafiqoun, versets 7 et 8) quant à la pression subie par les musulmans à Médine : « Ce sont eux qui disent : « Ne dépensez point pour ceux qui sont auprès du Messager d’Allah, afin qu’ils se dispersent. » A cela, Dieu leur répond : « Et c’est à Allah qu’appartiennent les trésors des cieux et de la terre, mais les hypocrites ne comprennent pas. »

Médine ne mourût pas de faim. Au contraire ses produits sont bénis ! L’usage de la force sera aussi discuté en coulisses par les hypocrites et leurs alliés parmi les juifs et les mécréants : « Ils disent : Si nous retournons à Médine, le plus puissant en fera assurément sortir le plus humble. Or c’est à Allah qu’est la puissance ainsi qu’à Son Messager et aux croyants. Mais les hypocrites ne le savent pas. »

Échec et mat ! Ils n’eurent jamais de succès. Et Allah défit tous leurs stratagèmes. Puis ils furent vaincus.

Le parallèle du Niger dans la jungle géopolitique…
Une nation africaine, vaste, riche dans son sous-sol, dans ses terres fertiles, dans son ciel ensoleillé, dans son histoire et sa culture inspirée à 99% par l’Islam depuis l’an 666 de notre ère.
Une nation colonisée, pillée, brûlée, martyrisée par une atroce colonisation athée. Une nation aspirant dans l’Afrique nouvelle à s’affranchir, à s’affirmer et affirmer sa souveraineté et sa dignité malgré les vautours menaçant sa survie.
Il en est ainsi. La lutte entre les nations, les épreuves au sein des sociétés sont une loi naturelle. « Et si ton Seigneur l’avait voulu, Il aurait fait des gens une seule communauté . Or, ils ne cessent d’être en désaccord (entre eux). » (Houd, verset 118).

« Allah n’est point tel qu’Il laisse les croyants dans l’état où vous êtes jusqu’à ce qu’Il distingue le mauvais du bon. Et Allah n’est point tel qu’Il vous dévoile l’Inconnaissable. Mais Allah choisit parmi Ses Messagers qui Il veut. Croyez donc en Allah et en Ses Messagers. Et si vous avez la foi
et la piété, vous aurez alors une récompense énorme. » (Âl-‘Imrân, verset 179).

Le Niger nouveau doit s’inscrire dans une démarche constructive à partir de ses propres ressources et des partenaires sincères afin que les charlatans vendeurs d’illusions ne miroitent des peurs et des solutions funambulesques comme le terrorisme, les droits des minorités, l’aide.

La libération, l’honneur, la victoire sont au bout du chemin pour les individus et les peuples qui acceptent d’en payer le prix.
Qu’Allah bénisse et préserve notre pays.

Abu Muhammad

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