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Spiritualité : Les ennemis internes de l’être humain

L’être humain a été créé à partir d’une double nature : la partie spirituelle et la partie matérielle. A chaque composante revient sa subsistance qui lui est propre ; l’essentiel est de parvenir à un équilibre qui accorde à chacune ses droits. Le Coran explique cette réalité à travers plusieurs passages dont le verset suivant : « Et recherche, à travers ce qu’Allah t’a donné, la demeure dernière. Et n’oublie pas ta part en cette vie … » (28 : 77). Tel a été l’ordre donné à Coré (Qarouna) quand il a outrepassé les limites et préféré l’aspect matériel au spirituel ; ce qui constitue une grave erreur de sa part. Dans l’invocation du croyant, il y a ceci : « Seigneur ! Accorde-nous belle part ici-bas, et belle part aussi dans l’audelà ; et protége-nous du châtiment du feu ! » (2 : 201). La spiritualité nous permet à coups sûrs de résoudre ce dilemme. Elle nous place face à nos responsabilités. Elle nous interpelle constamment sur les droits du corps et de l’esprit et nous codifie notre relation avec l’âme. En effet, l’homme a beaucoup d’ennemis qu’il doit apprivoiser ou combattre, sinon le déséquilibre tant redouté refera surface. Et seul en est protégé celui à qui le SEIGNEUR fait montre de compassion et de miséricorde.

L’âme humaine et ses passions

Le Coran fait référence à trois sortes d’âmes :

  1. a) L’âme apaisée : « Ô toi, âme apaisée! Retourne vers ton Seigneur, satisfaite. Entre donc parmi Mes serviteurs et entre dans Mon Paradis ! » (89 : 27-30).

C’est une âme soumise et dévouée à la cause de son Seigneur. Elle se caractérise par beaucoup de qualités dont les suivantes : * La recherche de l’agrément d’Allah et sa préférence à toute autre chose ;

* Le contentement avec le peu de moyens qu’Allah a mis à sa disposition ;

* La patience aux épreuves, aux interdits et aux actes d’adoration ;

* La recherche de la tranquillité à travers le Zikr d’Allah ;

* La confiance totale et l’espoir en Allah ;

* La promptitude du repentir ;

* La pensée constante de la mort ;

* La bonne conduite et la bonne compagnie ;

* La crainte d’Allah et la pudeur en toutes circonstances ;

* La générosité envers le pauvre ;

* La compassion envers l’orphelin ;

* Le respect des droits d’autrui ;

* Le fait d’écarter du coeur l’amour de ce

monde ;

* L’amour des partisans du bien, de la vérité et de la justice ;

* La contemplation des mystères de la création.

L’âme purifiée est celle qui est en paix totale avec son Seigneur. Pour y parvenir, huit activités sont incontournables :

  1. i) Bloquer les quatre portes d’entrée du coeur (l’ouie, la vue, la langue et les pensées malsaines) ;
  2. ii) Essayer de développer les vertus et les noblesses du Coran et de la Sounnah ;

iii) Se faire des reproches avant d’accuser autrui ou Satan ;

  1. iv) S’habituer à l’économie et à la modération en toute chose et se garder du gaspillage et de la prodigalité ;
  2. v) Eviter les mauvais amis ;
  3. vi) Se soumettre à l’arbitrage de la raison tant que cela ne contrevient pas à l’esprit de la Religion ;

vii) Vérifier les informations reçues ;

1) Ne pas surcharger son âme.

L’âme apaisée est sérieuse avec dix qualités :

  1. L’accroissement de l’aumône, car l’avarice est une maladie spirituelle ;
  2. La fréquente récitation du Coran, car l’insouciance est un signe de mort spirituelle ;
  3. La fréquentation constante des lieux où la vie future est évoquée, car le cœur ne peut cultiver deux amours contradictoires (ceux de l’ici-bas et de l’Au-delà) ;
  4. Le maintien des liens de parenté, car celui qui rompt avec ses proches aura brisé son lien avec le Seigneur ;
  5. Le fait de rendre visite aux maladies, car Allah ne fait montre de miséricorde qu’envers ceux qui sont cléments vis-à-vis de leurs semblables ;
  6. Le fait d’entreprendre son propre jugement et de penser à ce qui vient après la mort, car “ le sage est celui qui fait son propre jugement et travaille pour ce qui vient après la mort ” ;
  7. Le fait de se persuader de la courte durée de l’espoir, car la pensée constante de la mort cultive en l’individu trois qualités :
  8. a) la promptitude du repentir ;
  9. b) le contentement (c’est-à-dire la satisfaction avec peu)
  10. c) et la multiplication de bonnes actions ;
  11. Le fait d’éviter la fréquentation des riches dont la richesse les éloigne de la

pensée de la mort ;

  1. Le fait de garder beaucoup le silence et de ne parler que de ce qui est juste et véridique, car le silence est le début de l’adoration ;
  2. Le fait d’être modeste et humble, tout en se débarrassant de tout ce qui est apparent, car les mécréants ont été séduits et trompés par les faux attraits de

La vie présente.

Par Oustaz Idrissa Issoufou

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