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LGBTQ+ : Le Ghana trace la voie à suivre

Alors que la France fait la promotion des LGBT+, en nommant un Premier Ministre gay, le Ghana durcit le ton contre les homosexuels. Les députés nationaux de ce pays d’Afrique de l’ouest ont adopté à l’unanimité, le 28 février 2024, la loi intitulée « Droits sexuels humains et valeurs familiales ».

Au Ghana, toute personne s’identifiant comme homosexuels ou de pratique contre-nature, encoure désormais une peine de prison allant jusqu’à trois ans. La peine passe à cinq ans de prison pour « la promotion, le parrainage ou le soutien délibérés d’activités LGBT+ » et dix ans pour « les campagnes LGBT+ à destination des enfants ». Il n’y a pas que les personnes à déviation sexuelle qui peuvent être poursuivies. Les défenseurs des droits humains et les journalistes pourront être poursuivis « pour ces motifs », apprend-on.

Seule opposition à cette loi enregistrée, celle « des diplomates, des organisations internationales et une coalition de la société civile ghanéenne ». La loi votée par les 275 députés nationaux ghanéens entrera en vigueur après sa promulgation par le président de la République, Nana Akufo-Addo. Lequel subit déjà les pressions des lobbys LGBT ainsi que les oppositions de certaines organisations comme les Nations Unies qui estiment que cette loi créerait « un système de discrimination et de violence soutenu par l’Etat envers les minorités sexuelles ».

Pour rappel, les lettres LGBT désignent les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres. Souvent le sigle est suivi du signe + (plus), pour, dit-on, « prendre en compte d’autres catégories sexuelles ». LGBT+ désigne donc « les personnes qui aiment des personnes du même sexe ou des deux sexes ou qui ne se sentent pas en accord avec leur sexe de naissance ». Le dictionnaire encyclopédique Wikipédia le définit comme : « L’ensemble des mouvements et actions individuelles ou collectives visant à améliorer les conditions de vie des minorités sexuelles et de genre (…) ». Il est apparu depuis que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a cessé de considérer l’homosexualité comme une maladie en 1993.

Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont des LGBT et les lobbys favorables à cette pratique ont su passer la tête allant jusqu’à légaliser des mariages contre-nature (homme-homme ; femme-femme) dans certains pays de l’Europe, comme en France. L’ancienne puissance colonisatrice du Niger, qui reconnait le mariage homosexuel, est d’ailleurs passée à la vitesse supérieure en nommant un Premier ministre gay. Toute chose que le Ghana refuse, en toute souveraineté, en se dotant d’une législation criminalisant les pratiques LGBT+.

Désormais la balle est dans le camp du président Nana Akufo-Addo en vue de promulguer cette loi afin de soigner l’image du Ghana. Passer outre, cédant aux pressions des lobbys LGBT+, pourrait être une porte d’entrée pour ce mouvement, notamment dans les autres pays de l’Afrique de l’ouest.

Malan Abdou

Al Wassatiyah Niger N°007 du lundi 11 mars 2024

 

 

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